Les organisateurs de la Vuelta avaient prévenu : ils voulaient conclure la 1e semaine de course par de la haute montagne, un enchaînement de cols et deux étapes casse-pattes. A la lecture du tracé des 8e et 9e étapes, force est de constater qu’ils ont tenu leur promesse. Et pas qu’un petit peu.
Au programme de ce 8e opus entre La Pola Llaviana et Colláu Fancuaya/Yernes y Tameza, une étape finalement assez courte (153,4km) mais qui promet un feu d’artifice avec une arrivée au sommet. Le peloton entamera en effet sa journée avec le col de 2e catégorie, Alto de la Colladona, situé après… 3 kilomètres de course. La lutte pour prendre la bonne échappée risque donc de faire mal aux pattes. Gare aussi aux organismes les moins fringants qui pourraient être lâchés dès les premiers kilomètres.
S’ensuivront quatre autres cols (de 2e ou 3e catégorie) dispersés tout au long du parcours avant une arrivée au sommet du redoutable Colláu Fancuaya, redoutable juge de paix 1e catégorie de cette 8e étape. Après une longue et périlleuse journée, les coureurs entameront en effet l’ascension de ce nouveau col, jamais emprunté sur le Tour d’Espagne auparavant, pendant 10,1km à 8,5% de moyenne. Petite subtilité cependant, certains passages culmineront à 19% (!) alors que les deux derniers kilomètres se dérouleront sur des portions non macadamisées, comportant des passages à 11%.
Bref, vous l’aurez compris, cette 8e étape asturienne ressemble méchamment à l’étape reine de cette 1e semaine. Et si on imagine mal quelqu’un gagner la Vuelta sur cette étape, nombreux seront ceux qui auront peur de la perdre au moment de s’élancer depuis La Pola Llaviana ce samedi matin.