Les grands chantiers fiscaux ont commencé en Wallonie, après le décret Crucke "pour un impôt juste", en cours d’adoption au parlement, voici les projets de Philippe Henry pour une fiscalité automobile prenant mieux en compte l’environnement. Une double actualité qui inquiète bon nombre de propriétaires de SUV. Alors, est-ce le début de la fin de l’ère des SUV en Wallonie ? Déclic a voulu y voir clair.
Le SUV a le vent en poupe…
Premier constat, le SUV c’est le segment du marché automobile qui a le plus de succès en ce moment, bien dopé par les constructeurs à grand renfort de pub et de marketing.
Selon les derniers chiffres de la FEBIAC : sur nos routes, près d’un véhicule sur quatre est un SUV et cette proportion ne fait qu’augmenter puisque ces véhicules surélevés et au gabarit plus large représentaient 42% des ventes de véhicules neufs, en 2020.
…et ce n’est pas sans conséquences sur l’environnement
La tendance est mondiale et dans un rapport publié il y a 2 ans, l’Agence Internationale de l’Energie expliquait que " ces dix dernières années, les SUV ont été la deuxième source de croissance des émissions de CO2 ". Pour schématiser, selon ce rapport, tout ce que l’industrie automobile a gagné en efficacité énergétique des moteurs, a été mangé par la vente de ces véhicules plus gros, plus lourds, souvent plus puissants et donc plus gourmands en énergie. C’est une des raisons qui, couplée aux ambitions de lutte contre le réchauffement climatique, motive une évolution de la fiscalité automobile.