Les Etats-Unis ont prévenu mercredi la Russie que les pourparlers de la semaine prochaine pourraient échouer si Moscou maintenait "un pistolet sur la tempe de l’Ukraine".
Les Occidentaux multiplient les initiatives diplomatiques afin d’afficher un front uni avant une semaine cruciale pour tenter de désamorcer la crise à hauts risques qui se joue à la frontière russo-ukrainienne.
En Ukraine, sur la ligne de front face aux séparatistes pro russes, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assuré Kiev du "plein soutien" de l’Union européenne, tandis qu’à Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a reçu son homologue allemande Annalena Baerbock pour coordonner leurs positions.
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"La vraie question, c’est de savoir si la Russie est sérieuse au sujet de la diplomatie", a lancé le secrétaire d’Etat américain lors d’une conférence de presse commune. "Il est très difficile de faire de vrais progrès dans tous ces domaines dans une atmosphère d’escalade et de menaces, avec un pistolet sur la tempe de l’Ukraine", a-t-il prévenu, appelant à la "désescalade".
Les Européens, les Américains et Kiev accusent depuis plusieurs semaines les Russes d’amasser des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une potentielle invasion. Ils ont menacé à plusieurs reprises de sanctions "massives" et sans précédent si le Kremlin devait passer à l’acte – un message réitéré mercredi par Antony Blinken et Annalena Baerbock.
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La Russie de son côté réclame un accord limitant les élargissements de l’Otan à ses portes (rejeté par avance par Washington).
Des pourparlers américano-russes doivent s’ouvrir lundi à Genève, suivis d’une réunion Otan-Russie et d’une autre au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Avant ces rencontres, Américains et Européens veulent montrer qu’ils sont sur la même longueur d’ondes, et prêts à dégainer des sanctions communes.
"Il y a une coordination et une collaboration très fortes, et une entente très forte aussi sur les mesures qui seraient prises en cas d’agression russe", a martelé Antony Blinken.