C’est un invité de prestige qu’a reçu l’association des Norvégiens de Belgique, ce mercredi 17 mai, au domaine d’Argenteuil, à Waterloo. L’ancien Premier ministre norvégien et actuel Secrétaire Général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a célébré la fête nationale norvégienne aux côtés d’environ 400 compatriotes venus principalement de Waterloo et Bruxelles. Selon l’association, notre pays accueillerait entre 1000 et 2000 Norvégiens, la plupart travaillant dans des institutions internationales, à l’OTAN (Evere et Mons) ou pour diverses multinationales. Au programme des festivités organisées sur le campus de l'Ecole Européenne Bruxelles Argenteuil : discours, musique, costumes traditionnels, parade avec les enfants, dégustations gastronomiques et animations diverses. Point d’orgue de cet après-midi : le discours du numéro un de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.
Paix, démocratie et fête nationale
Après le mot de bienvenue de l’association regroupant les expatriés norvégiens de Belgique, le Secrétaire Général de l’OTAN a prononcé un discours très attendu par ses compatriotes. Jens Stoltenberg nous en a résumé la substance après les cérémonies. "Pour moi, ici à Waterloo, c’est le lieu idéal pour célébrer notre fête nationale. Nous nous souvenons de notre Constitution. Ses valeurs sont les mêmes que celles défendues au niveau de l’Europe : la défense de la paix, de la démocratie, du droit, et de la liberté".
Devant de nombreux jeunes Norvégiens et à l’heure où le continent européen vit des heures très difficiles, Jens Stoltenberg a souligné la nécessité de résister aux attaques antidémocratiques. "Pour moi, aujourd’hui, il est important de célébrer la liberté et la démocratie en Europe, comme on le voit dans l’Union européenne et à l’Otan. Mais dans le même temps, il ne faut pas oublier que ceci n’est pas quelque chose d’évident pour plein de gens sur terre, spécialement en Ukraine où des gens meurent chaque jour pour défendre la paix et la démocratie".
Quant à la question de savoir si l’impressionnante carrière de Jens Stoltenberg pouvait susciter des vocations chez les jeunes expatriés installés en Belgique, le patron de l’OTAN s’est montré modeste. "J’ai toujours cru dans les sociétés nationales. En fait, je me suis battu pour entrer dans l’Union européenne (ndlr : la Norvège n’en fait pas partie). Mais je n’y suis pas arrivé", reconnaît l’ancien Premier ministre. "En même temps, je suis vraiment content que la Norvège ait pu nouer des relations très étroites avec l’Union européenne. La coopération est importante. Mais l’important, c’est de défendre nos valeurs démocratiques, tous ensemble !"
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