L’heure de la fin des examens, qui sonne en ce moment pour beaucoup de jeunes dans le secondaire, s’accompagne souvent de petites fêtes improvisées "entre potes". Tapage nocturne, abus d’alcool ou d’autres substances, rapports sexuels non consentis ou sans protection… Les risques de dérapages existent.
Pour prévenir ce type d’incidents, davantage informer les jeunes et rassurer les parents, la ville de Wavre et l’AMO Carrefour J ont conçu une "boîte à fête", à ouvrir en famille. Un kit préventif destiné aux 15-19 ans et à leurs parents, qui leur permet d’aborder ensemble, sans tabou, des questions parfois délicates.
"Chez les jeunes, il n’y a pas de tabou ! S’il existe encore des tabous, c’est peut-être surtout chez les parents et c’est pour ça qu’on a créé cette boîte", affirme Philippe Renard, le directeur de l’AMO. "Ça permet de discuter avec eux. Les jeunes savent déjà tout. Ils veulent expérimenter, faire des petites fêtes à la maison et que les parents restent bien loin. Et c’est à ce moment-là qu’on se dit qu’il faut dialoguer. La meilleure chose dans les familles, c’est le dialogue."
Les jeunes ne sont souvent pas au courant des répercussions que leurs actes peuvent avoir
Pour instaurer ce dialogue, la boîte contient, à côté des inévitables préservatifs et bouchons d’oreilles, plusieurs brochures destinées à ouvrir la discussion sur des thématiques aussi variées que les risques liés à l’alcool ou au cannabis, les infections sexuellement transmissibles, le consentement, ou encore les règles à respecter pour éviter que ne s’invite à la fête le coronavirus… ou la police.
"Cette brochure sur la police est très importante car elle reprend ce que dit la loi à propos du tapage nocturne, par exemple, ou encore des conséquences qu’il peut y avoir pour le jeune ou ses parents si un incident se produit pendant la soirée. Les jeunes ne sont souvent pas au courant des répercussions que leurs actes peuvent avoir. Leurs parents non plus", remarque Antoine Jeanmenne, assistant social en charge de la diffusion de la boîte.
C’est d’ailleurs en constatant que des parents venaient les trouver après des incidents lors de fêtes que l’équipe de Carrefour J a eu l’idée de cet outil. "Et ce n’est malheureusement pas que lié à l’alcool ou aux assuétudes. Ça peut aussi être des dérapages d’ordre sexuel", note Philippe Renard.