Le mug

William Sheller se dévoile dans 'William'

© Editions des Equateurs

Par RTBF La Première via
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On connaît par coeur toutes les mélodies de William Sheller, mais derrière les chansons de Sheller, connaît-on finalement William ? William, c’est le titre de l’autobiographie de William Sheller. Le récit de sa vie côté face. Un livre écrit avec l’humour et la sincérité qu’on lui connaît.

Si le chanteur français William Sheller a décidé de ne plus chanter, il se raconte intimement dans cette autobiographie, où sont dévoilés tant des secrets de famille que ses liens avec Barbara ou ses soirées déjantées.

Son livre William est paru aux Editions des Equateurs.
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Une enfance marquée par un secret, l’identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l’Amérique des Cadillac… ce livre est une quête d’identité, familiale, personnelle, parentale, sexuelle, musicale.

"C’est la traversée à la fois d’un être humain et en même temps la traversée d’une époque, explique William Sheller. Je parle évidemment de ma quête personnelle, de ma vie personnelle, privée, ce dont on ne parle jamais. […] On ne connaît pas la personne, on ne connaît que la star, on ne connaît que le papier journal, on ne connaît que les photos. Mais la vie, son sens, les amitiés, les blessures, les amours, les événements, on ne sait rien. Donc, j’ai voulu faire un premier livre où je ne parle que du bonhomme."
 

Apprentissage musical en deux temps

William Sheller a été très vite happé par la musique classique. Cela a commencé par la musique de jazz, lorsque sa famille vivait aux Etats-Unis. De retour en France, comme sa grand-mère était ouvreuse au théâtre, son grand-père décorateur et chef de plateau, il a vu beaucoup de ballets classiques et modernes, d’opéras. Plus tard, sa famille n’a vu aucun problème à ce qu’il devienne musicien.

Son éducation musicale a été très classique. Le choc émotionnel est venu à l’adolescence, avec les Beatles.

"Mais le problème, c’est que pour la musique classique, il y a le conservatoire. Mais le rock, c’est la rue, et je ne connaissais pas la rue. Alors il a fallu quand même un peu connaître les musiciens, les trucs… Et ça, ça a été un second apprentissage, mais ça a été une délivrance, oui."
 

La drogue qui "fait partie de la vie"

Si la drogue est très présente dans son livre, c’est parce qu’elle marque l’époque.

"C’est ça que je dis quand je parle d’une époque. La traversée d’une époque, la traversée d’une grande libération, qu’elle soit sexuelle, qu’elle soit au niveau de la drogue, qu’elle soit au niveau de la pensée. C’était une explosion fin des années 60, 70. Je parle de cette période-là, du show-business à cette période-là, et effectivement ces concerts parfois fatigants, fatigants, fatigants."

D’où la consommation de ces petits remontants qui donnaient aux artistes un petit coup de fouet. "Ça faisait partie de la vie."
 

William Sheller en 2010 à Paris
William Sheller en 2010 à Paris © BELGA/AFP PATRICK KOVARIK

Succès et solitude

William Sheller évoque bien sûr ses rencontres personnelles et artistiques, en particulier avec Barbara, qui souhaite faire appel à ses talents de compositeur. Cette rencontre sera déterminante, c’est elle qui lui dira un jour : "Tu devrais chanter, toi". Et ça lui a trotté dans la tête, avec la suite que l’on connaît.

Mais rapidement, son succès s’accompagnera d’une forme de solitude, comme pour de nombreuses stars. "C’est surtout par rapport aux enfants que ça me gênait, de ne pas être assez présent. Moi j’ai l’habitude de la solitude depuis que je suis gamin. Déjà à 12 ans, j’étais tout seul chez ma grand-mère. Elle partait travailler au théâtre. Ma mère était à Liège où mon beau-père avait ouvert un club de jazz. […] Ça ne me gênait pas d’être seul."

Ce livre raconte aussi des moments en famille, des moments de fête, toujours en bande, avec des noms bien connus des années 70 : Nicoletta, Catherine Lara, Patrick Juvet… "On restait entre copains, on restait entre gens qui étions des solitaires. Et puis on en avait envie, on s’aimait bien, il faut dire qu’on était éparpillé souvent."
 

William Sheller et la Belgique

Dans les années 80, la Belgique va adopter William Sheller, en particulier grâce à Jo Dekmine, directeur alors du Théâtre 140 à Bruxelles.

"C’est cet homme-là qui a quand même fait venir à leurs débuts les Rolling Stones qui étaient inconnus, Pink Floyd, Serge Gainsbourg quand il se faisait siffler… C’est un mythe, et cet endroit, le 140, est un mythe", s’enthousiasme William Sheller.

Et dans son livre, il y a beaucoup d’anecdotes belges, il y a toute l’histoire de sa relation d’amitié avec la Belgique. "Tous mes musiciens ont toujours été belges !"
 

Ecoutez William Sheller dans Le Mug

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