Wimbledon

Wimbledon : Nadal pour l’histoire, Djokovic revanchard, les favoris passés au crible

Rafael Nadal et Novak Djokovic seront les principaux favoris à Wimbledon.

© AFP

Après le dur et la terre battue, c’est bien le gazon qui est au centre de l’attention des tennisman en ce moment avec comme point d’orgue Wimbledon qui commence ce lundi. Entre absences importantes et hiérarchie pas forcément si évidente, retour sur les forces présentes à Londres.

Les absents ont toujours tort. Et bien, cette année, ils seront assez nombreux. Si l’absence de Roger Federer n’est une surprise pour personne, d’autres le sont bien plus. Alexander Zverev, d’abord. L’Allemand, demi-finaliste malheureux à Roland-Garros et tout jeune numéro 2 mondial, n’est pas encore remis de sa blessure à la cheville et vise plutôt un retour pour l’US Open. Autre absent de marque : Daniil Medvedev. S’il n’est pas blessé, le numéro 1 mondial paie la décision du tournoi d’interdire la présence des joueurs russes et biélorusses sur les courts londoniens. Le tournoi sera donc amputé des deux premiers mondiaux, une première depuis… 1973. À cela, ajoutez l’absence d’Andrey Rublev (ATP 8) et le fait qu’aucun point ne sera attribué à l’issue des deux semaines et vous obtenez un Grand Chelem historique au sens propre du terme.

Malgré ces absences, le tournoi vaudra certainement le détour avec la course pour l’histoire qui se jouera plus que jamais et certains joueurs qui pourraient enfin écrire leur nom en lettres d’or sur un grand court. Tour d’horizon.

Djokovic, le favori légitime

Vainqueur des trois derniers Wimbledon, de cinq des sept éditions précédentes, tête de série numéro 1, Novak Djokovic est le favori naturel sur les courts du All England Club. Depuis une décennie, le maître sur gazon, c’est lui. Personne ne peut le contester. Toutefois, il faut bien avouer qu’il existe quelques zones d’ombre autour du Djoker.

Après un début de saison chaotique malgré par la saga autour de son absence à l’Australian Open, le Serbe était revenu progressivement dans le coup jusqu’à remporter le tournoi de Rome, juste avant Roland-Garros. Avec l’incertitude autour du physique de Rafael Nadal et l’inexpérience de Carlos Alcaraz, Djokovic a entamé la quinzaine parisienne avec l’étiquette de favori. Pourtant, c’est bien le roi de la terre qui l’a terrassé en quarts de finale. Sans compétition officielle depuis, une habitude pour lui entre les deux Grand Chelem, Djokovic va devoir prouver qu’il a digéré cette défaite.

Il va aussi falloir gérer la pression. S’il a souvent démontré qu’il savait le faire, ses dernières sorties en Grand Chelem n’ont pas forcément rassuré sur ce point. Avec deux titres de retard sur Nadal dans la course au GOAT, le Serbe sait qu’il doit, presque impérativement, remporter le tournoi pour rester dans la course. D’autant que l’Espagnol joue pour le Grand Chelem calendaire, ce qu’il n’a pas réussi lui-même l’an passé en butant sur la dernière marche, et qu’il est de plus en plus probable qu’il ne puisse pas disputer l’US Open puisque les États-Unis imposent toujours la vaccination aux ressortissants étrangers.

Un Rafael Nadal des grands soirs s'offre Novak Djokovic

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Nadal, le regard tourné vers l’histoire

"Nadal peut gagner n’importe quel tournoi qu’il joue." Ces mots de Daniil Medvedev sonnent tellement vrais que personne ne serait vraiment surpris s'il s’impose le 10 juillet prochain sur le Centre Court. Certes, l’Espagnol a connu un grand creux sur les courts londoniens en enchaînant les défaites précoces contre des adversaires à sa portée entre 2012 et 2017. Pourtant, lors de ses deux dernières participations, il a atteint, à chaque fois, le dernier carré. De quoi rappeler aux plus sceptiques que la tête de série numéro 2 n’a pas totalement perdu ses aptitudes sur gazon qui lui ont permis d’atteindre cinq finales (pour deux succès) dont la dernière date de 2011.

Seule la question physique semble être une vraie interrogation à l’approche de Wimbledon. Touché par le syndrome de Müller-Weiss, Rafa a joué à Roland-Garros avec le pied totalement endormi. Désormais, il s’est tourné vers un autre traînement par radiofréquence pulsée qui semble avoir porté ses fruits au vu des dires du principal intéressé. Toutefois, sans compétition officielle depuis son nouveau succès Porte d’Auteuil, un doute persistera, au moins pendant les premiers tours.

Malgré cette blessure, Nadal sera bien présent à Londres avec de l’ambition, comme à son habitude. Pour la première fois de sa carrière dans la position de faire le Grand Chelem calendaire grâce à ses victoires lors des deux premiers Majeurs de l’année, l’Espagnol y pense. Son coach, Carlos Moya, a même parlé d’objectif "réaliste" tout en précisant que ce n’était pas un "objectif prioritaire". Les bases de l’ambition du Majorquin sont tout de même posées.

Finale Hommes : Rafael Nadal - Casper Ruud

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Berrettini, favori parmi les outsiders

Le principal concurrent de Djokovic n’est pas Nadal selon Medvedev mais bien Matteo Berrettini. Finaliste l’an dernier et absent de la saison sur terre battue après une opération à la main droite, l’Italien est revenu en pleine forme en remportant les tournois de Stuttgart et du Queen’s. Battu seulement par Djokovic et Nadal en Grand Chelem depuis un an et demi, le Romain a un vrai coup à jouer cette année et pourrait bien rafler la mise.

Derrière, il faudra également surveiller Hubert Hurkacz, vainqueur du tournoi de Halle et demi-finaliste l’an dernier. Surprenant demi-finaliste à Roland-Garros, Marin Cilic sera aussi un dangereux concurrent, cinq ans après avoir atteint la finale sur le gazon de Wimbledon.

Dans le reste du top 10, certains sont loin de faire figure d’épouvantails. Stefanos Tsitsipas n’a atteint qu’une fois la deuxième semaine à Wimbledon (en 2018), Alcaraz n’a disputé que deux matches officiels dans sa vie sur le gazon et son coude n’est pas à 100% alors que Casper Ruud vient de s’incliner face à Zizou Bergs en exhibition. Seul Félix Auger-Aliassime paraît en mesure de vraiment réaliser un bon résultat après son quart de finale l’an dernier.

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