Née il y a 23 ans à Moscou, Elena Rybakina va disputer samedi à Wimbledon sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem et peut faire briller comme jamais sur un court de tennis son pays d'adoption, le Kazakhstan.
En l'absence des joueuses et joueurs russes et bélarusses, privés du prestigieux tournoi londonien sur décision des autorités britanniques après l'invasion de l'Ukraine, il y aura malgré tout une joueuse formée en Russie en finale samedi contre la Tunisienne Ons Jabeur.
Rybakina a en effet débuté le tennis dans des clubs de la capitale russe et a même été entraînée par l'un des pionniers de la discipline en URSS Andrey Chesnokov, avant de devenir N.3 mondiale chez les juniors.
Alors qu'elle commence à se faire un nom sur le circuit, elle prend la nationalité kazakhe en 2018, attirée par le soutien financier de la richissisme fédération locale présidée de longue date par Bulat Outemouratov, dont la fortune personnelle est estimée à 3,5 milliards de dollars selon le magazine Forbes.
Si son passé et ses attaches russes ont resurgi dans le contexte particulier de cette édition 2022 de Wimbledon, Rybakina a vite évacué le sujet.
"Je joue pour le Kazakhstan depuis longtemps. Je suis vraiment heureuse de représenter ce pays", a-t-elle ainsi déclaré après son succès en demi-finale face à Simona Halep.
Alors qu'on l'a dit domicilié à Moscou, elle a rappelé qu'elle s'entraînait en Slovaquie et à Dubaï lorsqu'elle ne participe pas à des tournois: "Je ne vis nulle part", a-t-elle asséné pour évacuer la question.