Le 25 juillet 1999 à Rome, dans le New-Jersey, une base militaire accueille 350.000 jeunes en quête d’expériences équivalentes à celle de leurs parents 30 ans plus tôt. Elle s’embrase. Des incendies, des scènes d’émeutes, la police d’État qui entre en scène : c’est un désastre.
Ce festival, qui se voulait paix et amour, entre dans la légende, comme son illustre aîné de 1969. Mais celle-ci est plus sombre. Elle représente à elle seule tous les mauvais choix et les provocations aussi inutiles qu’inflammables de l’organisation. En effet, loin d’assumer ses fautes, cette dernière n’a fait qu’attiser les braises.
La grande soirée de clôture du festival a pris un tournant inattendu. Depuis la veille, les festivaliers font face à de nombreux problèmes. On leur annonçait l’événement de leur vie, calqué sur le modèle de l’édition de 1969. Un temps où l’amour et le partage régnaient en maître. Au lieu de ça, ils ont eu le droit à une magnifique fresque du consumérisme américain. Et l'annonce d'une surprise de taille pour l'ultime concert met le feu aux poudres. Elle se traduit par... la distribution de bougies en hommage aux victimes de la fusillade de Columbine.
À 21h35, alors que les Red Hot Chili Peppers communient avec leurs fans, on constate plusieurs départs de feux. Certains spectateurs ont utilisé les bougies à disposition pour manifester leur mécontentement. Aux actes de vandalisme s'ajoutent aussi, tout au long du festival, des agressions sexuelles envers des femmes venues assister aux concerts. Comment en est-on arrivé à ce véritable fiasco ?