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Wordle : pourquoi ce jeu "de mots" en ligne est-il un carton ?

©  NurPhoto - Getty Images

Par Gilles Quoistiaux via

Wordle est le jeu en ligne qui cartonne en ce moment sur le web et les réseaux sociaux. Vous y jouez peut-être. Pourquoi est-ce un tel succès. Quelques éléments de réponse avec Gilles Quoistiaux.

 

Comment ça fonctionne.

C’est extrêmement simple. Vous avez une grille que vous devez remplir de lettres pour former un mot. Vous avez six essais pour trouver le mot. Chaque fois qu’une lettre est au bon endroit ou que c’est la bonne lettre mais qu’il faut la placer ailleurs dans le mot, le programme vous en informe. Il met la lettre en couleurs, ce qui vous aide à trouver le mot mystère.

Un dérivé de Motus ?

Le jeu est apparu le 1er novembre dernier. C’est un développeur américain qui l’a mis en ligne. Le premier jour, 90 personnes ont joué à Wordle. Six semaines plus tard, ils étaient déjà plus de deux millions. Ça, c’est pour la version anglophone évidemment. Vu le succès, d’autres développeurs ont créé des versions du jeu dans d’autres langues. Et notamment en français. Il y en a plusieurs. L’une d’entre elles s’appelle Sutom. C’est l’anagramme de… Motus. Sutom compte déjà plus de 150.000 utilisateurs.

 

 

Comment expliquer ce succès ?

D’abord c’est un super jeu, on est d’accord. C’est un peu plus facile que Motus. A la fin sur Motus, c’étaient des mots de 10 lettres. Sur Sutom c’est 7 lettres.

Autre gros atout de Wordle et de ses avatars, c’est le côté partage. Quand on a gagné une partie, on peut fanfaronner, on peut partager son résultat en un clic avec sa communauté. Ça explique le côté viral du jeu.

Et enfin, on a envie d’y retourner parce que le jeu joue sur le ressort de la rareté. Il n’y a qu’un mot à trouver toutes les 24 heures.

 

Totalement gratuit

Gratuit et sans pub. Ce n’est pas une application, vous ne le trouverez pas sur l’Apple Store ni sur le Play Store, on y accède par une simple URL, une simple adresse en ligne. Ceux qui l’ont créé sont totalement désintéressés, ça arrive. Ce sont des développeurs qui ont fait ça sur un coin de table.

Le créateur de Sotum a créé le code de son jeu en une journée à peine. Sur Twitter, il se présente comme un geek célibataire, ingénieur informatique, fan de Nolife et des transports en commun.

Des petits malins ont essayé d’en profiter

Effectivement, des applications Wordle sont apparues. Des applications payantes pour le coup. Si on vous demande 30 euros pour jouer à Wordle, je vous le dis ce n’est pas nécessaire, on peut y jouer gratuitement.

La palme revient quand même à des développeurs qui ont créé un robot spoiler de Wordle. Ce bot a pour unique but de gâcher le plaisir des joueurs en leur révélant le mot du jour. Ça, c’est carrément antijeu.

Heureusement, Twitter veille au grain. L’application a désactivé ce vilain robot qui contrevient aux règles d’utilisation de Twitter.

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