Le sport et général et le cyclisme en particulier est générateur d’émotions. Positives ou négatives. A Roubaix, à Liège-Bastogne-Liège et sur le Giro trois faits de course ont fait naître une certaine frustration chez les fans de vélo.
La crevaison de Wout van Aert dans le Carrefour de l’Arbre a privé les (télé) spectateurs d’un duel haletant avec Mathieu van der Poel. Sur la Doyenne, c’est une chute de Pogacar qui a mis fin au bras de fer attendu avec Remco Evenepoel… avant même qu’il n’ait commencé. Enfin sur le Giro, c’est le Covid qui s’est rappelé au mauvais souvenir de tout le monde. Evenpoel semblait en mesure de remporter un deuxième grand tour. Il a été victime d’un K.O. technique.
Van Aert la crevaison qui tombe mal
Carrefour de l’Arbre, secteur 4, Wout van Aert accélère. Il décramponne Mathieu van der Poel l’espace de quelques secondes. Le Néerlandais revient. La finale est définitivement lancée. On se met à rêver d’un nouveau numéro des duettistes et pourquoi pas d’un sprint crispant et enthousiasmant comme aux mondiaux de cyclocross. Et puis stupeur. A peine revenu sur le bitume, WVA s’arrête. Il a crevé. A 15 kilomètres du vélodrome, la victoire s’envole. Le face-à-face espéré n’a pas lieu. Le Néerlandais gagne en solitaire et brandit le pavé.
Paris-Roubaix : les images de la crevaison de Wout Van Aert... au pire moment possible
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Pogacar au tapis, Remco livre un récital
Deux semaines plus tard, le décor et les acteurs ont changé. Pas l’attente. Depuis plusieurs jours, on ne parle que de ça : la confrontation entre Tadej Pogacar et Remco Evenepoel. Deux des plus grands talents du peloton enfin au départ de la même course. Des sourires et une poignée de main échangés au départ et c’est tout. Avant même le demi-tour à Bastogne, une descente rapide, un trou, une chute. Mikkel Honoré valdingue et envoie Pogi, son leader au tapis. L’odeur du duel s’évapore. Le champion du monde déploie ses ailes dans la Redoute puis s’en va définitivement dans la cote de Cornemont. Porté par la foule, Remco embrasse sa deuxième Doyenne.
Liège-Bastogne-Liège : Remco Evenepoel s’offre une deuxième Doyenne après un nouveau solo de 30km
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Remco a dû dire "ciao" un quatuor en 22 secondes
Impérial à Liège, Remco est prêt pour le Giro. Il confirme dès le chrono initial où il colle une rouste monumentale à la concurrence. Vêtu de rose, le coureur de Schepdael parade pendant quatre jours avant de céder le maillot à Leknessund. Le lendemain sous la pluie de Campanie, il chute à deux reprises. Un peu de "peinture", pas de temps perdu. Un moindre mal. A Grand Sasso, il rassure et règle Roglic au sprint dans un peloton des favoris qui, découragé par le vent, a signé la paix des braves. 9e étape, deuxième contre-la-montre. Evenepoel, qui a cédé 14 secondes la veille, est moins aérien. Il s’arrache et offre la victoire à sa maman pour sa fête. En fin de soirée, un communiqué de Soudal-Quick Step climatise l’ambiance : notre compatriote a le Covid. Il quitte le Tour d’Italie, maillot de leader sur le dos.
D’un prisme belge, ce 106e Giro perd un peu de son attrait. Mais le suspense pourrait bien être dingue. Avec encore 12 étapes à couvrir mais un seul chrono, le quatuor de tête se tient en 22 secondes. Mieux même le trio Geraint Thomas-Primoz Roglic-Tao Goeghegan Hart n’est séparé que par trois petites secondes.
Ces trois instantanés ne doivent pas faire oublier le numéro de van der Poel à Milan-Sanremo, le solo Pogacar au Ronde, l’incroyable lutte à trois de l’E3, le mano a mano quasi quotidien entre Roglic et Evenepoel en Catalogne.
Giro : l ambition de Remco anéantie par covid-19 - reportage + direct
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