Avant d'en arriver là, Thierry Neuville avait joué au chat et à la souris avec le duo de choc de chez Toyota durant toute l’épreuve. Leader du Monte-Carl' après avoir été impressionnant dans l’obscurité et sur des routes très piégeuses jeudi soir, le vice-Champion du Monde était rentré dans le rang vendredi, en difficulté avec les notes corrigées de ses ouvreurs (son coéquipier espagnol Dani Sordo, qui ne disputait pas l’épreuve, avait remplacé au pied levé son habituel ouvreur, Bruno Thiry, malade) et incapable de suivre le rythme imposé par Sébastien Ogier et Elfyn Evans.
TN avait cependant réussi à limiter la casse, au contraire de son nouveau coéquipier, le Champion du Monde Ott Tanak, qui avait lui rapidement expédié sa Hyundai à la casse, piégé par une compression à plus de 180 km/h qui l’avait envoyé dans le décor.
Grâce à trois meilleurs temps réalisés au cours des quatre spéciales au programme de la journée de samedi, Thierry Neuville avait bouclé la journée à 6.4 secondes du leader, le surprenant Elfyn Evans, qui découvrait la Toyota Yaris WRC.
Et dimanche, le pilote belge, en parfaite symbiose avec sa Hyundai i20 Coupé WRC, avait rapidement fait comprendre à ses rivaux qu’il était au-dessus du lot. Après être passé tout près du Graal en 2019 (il avait échoué à 2.2 secondes de Sébastien Ogier, ndlr), Thierry Neuville n’avait cette fois pas laissé passer sa chance...
Malheureusement, ce superbe succès fut aussi le seul de Thierry Neuville en 2020. Après avoir changé de copilote et accueilli Martijn Wydaeghe dans l'habitacle de la Hyundai i20 Coupé WRC juste avant le début de la saison 2021, le multiple vice-Champion du Monde avait terminé troisième du Monte-Carl', un résultat encourageant, avant de décrocher deux premiers succès (en Belgique et en Espagne) avec le successeur de Nicolas Gilsoul au cours de l'année dernière.