Ses nombreux supporters en rêvaient, Sébastien Loeb l'a fait : le nonuple Champion du Monde des Rallyes, sorti de sa "retraite" pour goûter à la conduite des nouvelles WRC hybrides à 47 ans, a remporté dimanche le Monte-Carlo pour la huitième fois de sa carrière. Retour sur cinq faits marquants de ce Monte-Carl' d'anthologie...
L'image : La sortie de route d'Adrien Fourmaux
Les images de la sortie de route de sa Ford Puma Hybrid Rally1 font froid dans le dos : le jeune pilote français Adrien Fourmaux, qui disputera toute la saison avec l'équipe M-Sport, s'est fait piéger dès la première spéciale au programme de la journée de vendredi. L'équipage en est sorti indemne grâce, notamment, à la nouvelle cellule de survie présente dans ces WRC de l'ère hybride.
La déception : Hyundai
Neuf meilleurs temps pour Toyota, sept pour Ford, un pour Hyundai. Quatre Toyota à l'arrivée (deux dans le Top 5), trois Ford à l'arrivée (toutes dans le Top 5), une Hyundai à l'arrivée (et pas dans le Top 5) : les chiffres ne mentent pas, Hyundai Motosport n'a pas mis au point une voiture qui est actuellement capable de rivaliser avec la Toyota GR Yaris Rally1 et la Ford Puma Hybrid Rally1.
L'équipe sud-coréenne va travailler d'arrache-pied pour améliorer la fiabilité de sa voiture d'ici le prochain rallye, qui débutera en Suède dans un mois jour pour jour. Et si la performance peut suivre, Thierry Neuville et compagnie ne s'en plaindront pas !
La phrase : "J'ai rarement les larmes aux yeux, mais..."
Thierry Neuville a rarement connu un week-end aussi compliqué que celui qu'il vient de vivre sur le Monte-Carlo. Et c'est un peu abattu qu'il l'a débriefé dimanche après-midi au micro de la RTBF.
"J'ai vécu un week-end éprouvant, difficile, on a eu énormément de pression et beaucoup de stress. J'ai rarement les larmes aux yeux, mais ça m'est venu en passant la ligne d'arrivée de la dernière spéciale, parce que la pression est retombée. On a tout donné, on a couru pour notre vie dans cette dernière spéciale, en prenant tous les risques ! Et voir qu'on n'arriverait pas à décrocher les cinq points a été une grande déception à l'arrivée, j'aurais tant voulu ramener ces cinq points pour l'équipe, avec une seule Hyundai à l'arrivée ce week-end. Mais c'était probablement un peu trop optimiste, on n'est pas prêt pour aller se battre avec les autres. Le meilleur est à venir, j'espère que cela ne tardera pas trop."
La surprise : Sébastien Loeb
OK, il a été neuf fois Champion du Monde. OK, il avait déjà gagné sept fois le Monte-Carlo. Mais retrouver Sébastien Loeb a ce niveau, à 47 ans, après de longs mois d'absence, au volant d'une toute nouvelle voiture, avec une nouvelle équipe, une nouvelle copilote, et quelques jours seulement après avoir passé deux semaines à se battre dans les dunes du Dakar, c'est quelque chose d'assez exceptionnel.
Sébastien Loeb n'a rien lâché, même quand la victoire semblait promise à Sébastien Ogier. Une crevaison du pilote Toyota dans l'avant-dernière spéciale du rallye a offert une opportunité en or à l'Alsacien, il l'a saisie pour ajouter un huitième Monte-Carlo et une 80ème victoire en WRC à son palmarès...
Sébastien Loeb, vainqueur de son huitième Monte-Carlo à 47 ans : "C'est un rêve, mais on en a ch** !"
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Le Belge : Grégoire Munster
Il n'a que 23 ans, mais il devient petit à petit une valeur sûre du rallye belge : Grégoire Munster a terminé le Monte-Carlo à la cinquième place en WRC2, et il serait monté sur le podium sans une crevaison dans l'avant-dernière spéciale du rallye.
Le pilote de la Hyundai i10 N Rally2 préparée par BMA, la structure familiale, a terminé à la douzième place du général, son meilleur résultat à ce jour en WRC.
Grégoire Munster et son copilote Louis Louka auront également de grandes ambitions cette année en Championnat de Belgique.
