Surprise à Toronto : la N.1 mondiale Iga Swiatek, si à l’aise sur la surface dure nord-américaine, a pris la porte en 8e de finale, battue par la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (24e), confirmant ses difficultés estivales, elle qui était imbattable au printemps.
A plus de deux semaines du début de l’US Open (29 août-11 septembre), la Polonaise de 21 ans, si impressionnante entre février et juin, en témoigne ses 37 victoires d’affilée qui lui ont permis de s’imposer à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart, Rome et Roland-Garros, n’est que l’ombre d’elle-même.
Sans ressort, ni idées, plombée par un jeu déréglé, elle a subi la loi de Haddad Maia (6-4, 3-6, 7-5), seule sa combativité ayant fait illusion au bout des trois heures de jeu.
Elle est tombée sur une adversaire pleine de culot et très agressive, qui a aussi profité de ses nombreuses fautes directes, parfois grossières, sur un court balayé par le vent.
Des conditions qui expliquent selon elle sa contre-performance : "sans le vent, je me débrouillais. Mais c’était assez fou là-bas. Elle a simplement mieux utilisé les conditions que moi. Quand elle jouait avec le vent, elle jouait des balles très fortes. J’ai fait plus d’erreurs qu’elle. Elle était un peu plus solide."
Swiatek, notamment trahie par un service défaillant (9 doubles-fautes, seulement 45% de points gagnés sur sa deuxième balle), a ainsi concédé pas moins de 19 balles de break à Haddad Maia, qui n’en a certes converti que 4.
Car la Polonaise, même dans un mauvais jour, les crampes n’épargnant pas ses jambes, s’est bel et bien battue pour repousser les assauts adverses, parvenant à revenir à un set partout en montrant alors du mieux dans son jeu.
Mais la Brésilienne de 26 ans, en quête d’un quatrième titre cette saison après ceux glanés à Saint-Malo, Nottingham et Birmingham, n’a pas desserré l’étau.