L’avait-on enterré trop tôt ? La question mérite d’être posée. En pleine bourre avec Anderlecht depuis quelques semaines, Yari Verschaeren doit savourer ce retour au premier plan. Décisif contre le Beerschot, il a planté le premier doublé de sa jeune carrière. Et confirmé qu’en football, tout peut parfois aller très vite. Parce qu’il y a quelques mois à peine, le sourire n’était que de façade chez cet éternel optimiste, coincé sur le banc de touche de Vincent Kompany.
15 titularisations en 21 matches. Sur papier, les statistiques de Yari Verschaeren en Pro League cette saison sont loin d’être faméliques. Elles témoignent même d’une vraie confiance de la part du staff griffé Kompany.
Sauf que quand on creuse, on se rend compte qu’elles peuvent être trompeuses. Verschaeren est un membre important du dispositif bruxellois, c’est indéniable. Mais il n’est pas encore l’immuable taulier qu’il aurait sans doute espéré être.
La preuve, entre août et début décembre, Verschaeren ne dispute l’intégralité d’un match qu’à… 2 reprises (sur 16). Remplacé en cours de match, monté au jeu pour la dernière demi-heure, Mr Yo-Yo oscille entre le terrain et le banc de touche. Frustrant refrain pour cet affamé de football : “Je me donne 5 ou 6 sur 10 pour mon début de saison. J’étais trop souvent sur le banc. Moi, je ne suis que satisfait quand je joue quasiment tous les matches. Evidemment que je suis content quand l’équipe gagne, mais je pense aussi à mes statistiques” analysait-il récemment dans les colonnes de Gazet van Antwerpen.