Dans ce conflit qui a fait des centaines de milliers de morts selon l’ONU et poussé ce pays pauvre de la péninsule arabique au bord de la famine, une précédente trêve convenue en 2016 entre les belligérants dans l’ensemble du pays, et d’autres décidées unilatéralement, avaient fait long feu.
En vertu de cette nouvelle trêve, qui intervient au premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, 18 pétroliers sont autorisés à entrer dans le port stratégique de Hodeida (ouest) et deux vols commerciaux auront accès à l’aéroport de la capitale Sanaa.
La coalition contrôle l’espace aérien et maritime du Yémen et seuls les vols de l’ONU sont autorisés à atterrir à Sanaa, un "blocus" dénoncé par les Houthis.
Sanaa et les ports de Hodeida sont aux mains des Houthis. Les ports sont essentiels pour l’acheminement de l’aide humanitaire.
Permettre aux civils de se déplacer librement
Une rencontre entre des représentants houthis et de la coalition aura lieu pour évoquer la réouverture de routes, notamment à Taïz (sud-ouest), ville sous contrôle gouvernemental mais assiégée depuis 2015 par les insurgés, afin de "permettre aux civils de se déplacer librement", a ajouté M. Grundberg.
"Le succès de cette initiative va dépendre de la volonté des parties belligérantes du conflit à faire respecter la trêve et (à appliquer) les mesures humanitaires prévues", selon l’émissaire de l’ONU.
"J’espère que la bonne volonté affichée publiquement par les parties va se traduire par une désescalade à long terme dans les discours incendiaires et haineux rapportés par les médias", a-t-il encore indiqué.