Entre le 27 octobre et le 2 novembre, 7208 personnes ont été contaminées en moyenne chaque jour par le coronavirus. Il s’agit d’une hausse de 10% par rapport à la semaine précédente. Pour le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke, "on a sous-estimé la contagiosité du variant Delta". Invité sur le plateau du JT de la RTBF, le professeur de santé publique à l’ULB Yves Coppieters est venu apporter un éclairage sur ces chiffres.
Yves Coppieters le confirme: "7200 contaminations par jour, c’est très élevé". Il est par ailleurs intéressant de constater que le taux de positivité est de 10%, cela signifie que 10% des personnes qui se font tester sont positives. Selon Yves Coppieters, "c'est dû au variant Delta, qui est plus contaminant. Mais c’est dû aussi au fait qu’on teste beaucoup en Belgique. Niveau tests, On est dans les chiffres les plus hauts depuis le début de l’épidémie. Et c’est très bien, il faut tester. "
Le professeur de santé publique se réjouit par ailleurs de la mise en place cette semaine d'un outil d'auto-évaluation sur le site masante.belgique.be afin d'avoir accès à un test gratuit en cas de symptômes. "On ne doit désormais plus passer par un médecin généraliste. C'est très important", souligne-t-il.
Il faut absolument remettre le masque
Les chiffres des hospitalisations sont également un bon indicateur. "Chez les 18-64 ans, il y a 8 fois plus de risque d’être hospitalisé si on est non-vacciné que vacciné. Chez les 65 ans et plus, il y a 3 fois plus de chance d’être hospitalisé en étant non-vacciné", indique Yves Coppieters.
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Selon le professeur de santé publique, il faut continuer à appliquer les gestes barrières, notamment le port du masque. Vaccinés ou non, "il faut absolument remettre le masque dans les transports en commun, dans tous les lieux publics où il y a des foules", souligne-t-il. "Il faut rappeler l'importance du masque si on ne veut pas avoir des conséquences sur d'autres mesures dans notre sphère sociale privée."
"La France est un bon exemple", avance-t-il, "la France a eu une 4ème vague en septembre et on voit que c'est la continuité des gestes barrières qui protège le mieux les populations européennes pour l'instant".