On le voit aujourd’hui avec l’augmentation des factures énergétiques et celle du coût de la vie en général, des ménages sont amenés à faire des choix qui ne vont pas forcément dans le sens de la transition écologique. Les chauffages au charbon, au pétrole, au bois sont réutilisés, par exemple. Cela veut-il dire que l’intérêt de la planète risque de passer au second plan ? Non, pour la ministre Khattabi qui "ne pense pas qu’il faut mettre une hiérarchie".
"On peut difficilement condamner les personnes qui utilisent le charbon ou le bois, mais on sait que c’est une réponse ponctuelle et court-termiste à la crise", répond la ministre du Climat.
La ministre voit dans la situation actuelle des leçons à tirer. "Nous n’étions pas préparés, nous n’avons pas assez investi dans la transition de telle sorte que, je ne dis pas que la crise n’aurait pas eu lieu, mais en tout cas, le choc aurait été moins violent", explique la ministre qui plaide de nouveau pour "des réponses plus structurelles, à moyen et à long terme". Pour la ministre, il aurait fallu "que ceux qu’on a, à l’époque, appelés des oiseaux de mauvais augure soient plus entendus".
Comment convaincre le public d’adhérer au projet de la transition écologique ? Pour la ministre du Climat, "le projet écologiste, la transition, est un projet positif". Pour elle, ce que l’on vit aujourd’hui, "cette réalité n’est pas celle de la transition. C’est précisément un monde dans lequel on est encore tout au nucléaire, tout au fossile".