Zizou Bergs fait ses débuts à Wimbledon, retour sur les premiers pas des Belges en Grand Chelem

C’était il y a dix ans déjà, et pourtant c’est encore frais dans toutes les mémoires. Repêché comme lucky loser après le forfait de Gaël Monfils, David Goffin s’apprête à disputer son tout premier Grand Chelem à 21 ans.

Le Liégeois hérite d’abord du vicieux Radek Stepanek, qu’il parvient à sortir en 5 sets. Au deuxième tour, le Belge met fin à la carrière d’Arnaud Clément, qu’il élimine aussi au terme d’un long combat en cinq manches. Avant de sortir son meilleur tennis au troisième tour pour écarter le Polonais Lukasz Kubot.

Premier lucky loser à atteindre les huitièmes de finale à la Porte d’Auteil en 17 ans, Goffin dispute un match de gala face à son idole de toujours, Roger Federer. S’il parvient à empocher le premier set à la surprise générale, le Suisse renverse logiquement la tendance pour mettre fin au conte de fées du Liégeois pour sa première participation en Grand Chelem. Un tournoi finalement remporté par le propriétaire des lieux, Rafael Nadal.

Jeune retraité, Ruben Bemelmans sera cependant bien à Londres pour endosser sa nouvelle casquette de coach. Un Grand Chelem qui rappelle de bons souvenirs au Limbourgeois, onze ans après sa première participation.

Sorti des qualifications en 2011, il perd au premier tour face au Français Julien Benneteau en cinq manches. Le Belge réussira l’exploit de se hisser à six reprises dans le tableau final du majeur londonien après être sorti des qualifications (2011, 2012, 2015, 2016, 2017 et 2019), un record. En 2017, il atteint le troisième tour en sortant le Russe et actuel numéro un mondial, Daniil Medvedev.

C’est Novak Djokovic qui remporte finalement l’édition 2011 du Grand Chelem britannique.

Sorti des qualifications, Steve Darcis (23 ans), hérite du top 10 Tommy Haas. S’il parvient à empocher le premier set au tie-break, le Liégeois s’incline ensuite logiquement face à l’Allemand et futur quart de finaliste du majeur américain sur le score de 6/7 7/5 6/3 et 6/4.

Un Grand Chelem finalement remporté par l’inévitable Roger Federer.

Qualifié pour le tout premier Grand Chelem de sa carrière à 19 ans à peine, Olivier Rochus vit une semaine de rêve à Londres en 2000.

Il parvient à passer le premier tour après un combat en cinq sets face à Richard Fromberg. Mais le véritable coup d’éclat arrive au deuxième tour et une victoire face à la troisième tête de série et numéro deux mondial, Magnus Norman. Le Belge s’impose une nouvelle fois en cinq manches avant de perdre au troisième tour contre l’Italien Gianluca Pozzi. Pete Sampras s’adjugera quelques jours plus tard son septième et dernier Wimbledon.

Un Grand Chelem idéal pour le cadet des frères Rochus qui lui permet ensuite de remporter le Challenger d’Ostende et de qualifier la Belgique pour le groupe mondial de la Coupe Davis.

Le majeur parisien 1999 n’aura pas été anodin pour le sport belge puisqu’il a permis à deux grands noms du tennis national de fouler les courts d’un Grands Chelem pour la toute première fois.

Lucky loser, Xavier Malisse perd sèchement contre le Marocain Younès El Ayanoui. L’actuel coach de Lloyd Harris fera encore un premier tour à Wimbledon avant de remporter son premier match en Grand Chelem à l’US Open de la même année lorsqu’il atteint le troisième tour du tournoi américain. Son meilleur résultat en majeur ? Une demi-finale à Londres en 2002 et une défaite face à David Nalbandian.

Même son de cloche pour Christophe Rochus. Qualifié dans le tableau final, il perd au premier tour face au local Arnaud Di Pasquale en quatre sets. Il devra attendre l’Australian Open 2000 pour remporter son premier match en Grand Chelem. Mais l’attente aura valu la peine puisqu’il sort Albert Costa, tête de série numéro quinze avant d’atteindre les huitièmes de finale.

Le dernier Grand Chelem parisien du millénaire sera finalement remporté par l’Américain Andre Agassi.

Une chose est sûre, Zizou Bergs aura à cœur de faire parler de lui lors de cette quinzaine londonienne.