Football

Zlatan Ibrahimovic et la Suède : un je t’aime moi non plus version baltique

Zlatan Ibrahimovic en 2012 avec la Suède.

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Par Alaric Dantine

Étrange histoire d’amour ou désamour parfois égocentrique que celle de Zlatan Ibrahimovic avec son équipe nationale. Car oui, si vous aviez loupé l’information, le colosse sera bien dans le groupe suédois qui affrontera nos Diables Rouges ce vendredi. Une 136e sélection qui vient s’ajouter à un parcours pour le moins contrasté avec la Suède.

Alors que l’Europe sort du doublé Coupe du Monde 98 – Euro 2000 des Français, un jeune Suédois va découvrir l’ivresse des soirées internationales. Le 31 janvier 2001, Zlatan Ibrahimovic joue ses premières minutes avec ses compatriotes dans un assez anonyme match nul (0-0) contre les Îles Féroés. Remplaçant lors des rencontres qui suivent, l’attaquant de Malmo à l’époque va ensuite sortir de la sélection pour aller s’aguerrir avec les U21. Presque un an plus tard et désormais titulaire à l’Ajax Amsterdam, l’avant-centre rejoint l’équipe fanion afin d’entamer la dernière ligne droite vers le Mondial 2002.

Deux Mondial, zéro but

Pour sa première compétition internationale, au Japon, le jeune Zlatan évolue dans l’ombre du duo Larsson-Allbäck titulaire en haut de l’échiquier suédois. Ibrahimovic doit se contenter de deux petites minutes de jeu en poules, face à l’Argentine, avant de monter au jeu en huitièmes et vivre l’élimination des siens aux prolongations face au Sénégal.

Lors du Mondial en Allemagne, en 2006, le statut du fantasque attaquant a évolué. C’est maintenant lui qui est associé à Henrik Larsson en pointe de l’attaque. Titulaire sans être décisif lors des deux premières rencontres et ensuite préservé face à l’Angleterre, Ibrahimovic est impuissant lors de l’élimination des siens face à leur hôte allemand. Il ne le sait pas encore, mais il vient de disputer ses dernières minutes de jeu en Coupe du Monde.

Pas qualifiée en 2010, l’équipe suédoise accède aux barrages pour la Coupe du monde 2014. Une double confrontation face au Portugal qui sent bon la poudre entre Cristiano Ronaldo et Zlatan Ibrahimovic. Auteurs de tous les buts de leurs équipes, les deux stars offrent du spectacle mais c’est finalement le Portugais et son équipe qui prennent le meilleur (ndlr : 4-2 au cumul des deux scores). "Il est bon sur les contre-attaques, pestait Ibrahimovic à l’époque. Un Mondial sans moi, ça ne sert à rien de le regarder."

Après avoir pris sa retraite internationale au lendemain de l’Euro 2016, Zlatan s’amuse d’un potentiel retour pour la Coupe du Monde 2018. "Si je veux la jouer, je la jouerai" martèle à l’époque le joueur de Manchester United. Il n’en sera finalement rien pour l’attaquant qui, dans des circonstances un peu floues, décide de ne pas sortir de sa retraite internationale. Du moins, à ce moment-là.

Des performances zlatanesques

Faites le test autour de vous. Quel est le but international qui a le plus marqué ce début de siècle ? Il y a de fortes chances que la retournée acrobatique de Zlatan Ibrahimovic face à l’Angleterre revienne quelques fois dans les propositions. Car l’histoire du joueur avec son pays, c’est également ça. Des prestations abouties où le numéro 9 a parfois porté, seul et avec style, toute une nation qui avait connu meilleure génération.

Le but "extraterrestre" d'Ibrahimovic

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En octobre 2013, alors que les Scandinaves sont menés 0-1 face à l’Autriche dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du Monde, Ibrahimovic délivre une passe décisive et marque un but pour permettre aux siens de continuer à croire à la qualification.

Deux ans après avoir échoué lors des barrages pour le Mondial (comme écrit plus haut), la Suède se retrouve à nouveau engagée dans un match couperet pour accéder à l’Euro 2016. Opposés au Danemark en novembre 2015, les coéquipiers d’Ibrahimovic vont finalement s’en sortir grâce notamment à trois buts de leur capitaine emblématique. Des réalisations qui restent, à ce jour, les dernières du joueur milanais avec son équipe nationale.

Depuis entre retraite, sortie de retraite et blessures, le joueur de 41 ans ne s’est contenté que de brèves apparitions. Difficile donc de savoir où il en est pour une affiche de niveau international. Mais comme le disait si bien Zlatan en 2018 : "J'ai dominé le monde, maintenant la Suède va dominer le monde." Voilà nos Diables Rouges prévenus.

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