Environnement

Zoe, Yago ou encore Xenia : Séville va nommer ses vagues de chaleur et c’est une première mondiale

© Getty Images

Par Estelle De Houck

Nommer les vagues de chaleur pour mieux les appréhender : l’idée n’est pas neuve. Il aura pourtant fallu attendre Séville, la capitale de l’Andalousie, pour franchir le pas. Le projet pilote de la quatrième ville d’Espagne durera un an et classera les vagues de chaleur en trois catégories.

Les températures extrêmes sont de plus en plus fréquentes dans le sud de l’Espagne. Il y a deux semaines, le pays enregistrait sa plus forte vague de chaleur depuis vingt ans pour un début de mois de juin. A Séville, le mercure est monté jusqu’à 43°.

Alors, pour sensibiliser sa population aux risques provoqués par les vagues de chaleur, la ville s’est lancée dans un projet pilote consistant à nommer ces phénomènes météorologiques - comme il est coutume de le faire pour les tempêtes tropicales.

Ce projet se base sur "l’analyse des données climatiques historiques et des données locales sur la santé et la mortalité pour la ville de Séville", peut-on lire dans le communiqué. "Il est alimenté par un nouvel algorithme qui prévoit les vagues de chaleur jusqu’à cinq jours avant le phénomène et catégorise automatiquement en fonction de son impact sur la santé humaine et la mortalité."

Les vagues de chaleur sont ainsi classées en trois catégories, par degré de sévérité. Celles qui se retrouvent dans la troisième catégorie pourront être baptisées de la dernière à la première lettre de l’alphabet. Les cinq premiers noms sont déjà connus :

  • Zoe
  • Yago
  • Xenia
  • Wenceslao
  • Vega

Lorsque le niveau le plus sévère est enclenché, un certain nombre de mesures sont activées.

"Le fait de nommer et de catégoriser les vagues de chaleur permettra aux responsables locaux de mettre en œuvre des politiques spécifiques lorsque les vagues de chaleur sont classées comme élevées : telles que la création d’abris climatisés ou l’augmentation du personnel dans les salles d’urgence des hôpitaux", peut-on lire sur le site internet de la radio Onda Cero.

Nous sommes la première ville au monde à prendre une mesure qui nous aidera à planifier et à prendre des mesures lorsque ce type d’événement météorologique se produit

"Nous sommes la première ville au monde à prendre une mesure qui nous aidera à planifier et à prendre des mesures lorsque ce type d’événement météorologique se produit", s’est réjoui le maire de Séville, Antonio Muños. "En particulier parce que les vagues de chaleur frappent toujours les personnes les plus vulnérables."

Bientôt dans d’autres villes du monde ?

Comme le souligne l’article du Guardian, la mesure s’inscrit dans un paquet plus large de lutte contre le dérèglement climatique, allant de la réduction des émissions de CO2 à la décarbonisation. L’objectif : "faire de Séville une ville résilience avec un modèle qui s’attaque vraiment au défi de la chaleur croissante."

A noter que ce projet, mené avec le centre de résilience de la Fondation Adrienne Arsht-Rockefeller, pourrait voir le jour dans d’autres villes du globe telles que Melbourne, Athènes ou encore Los Angeles.

Sur le même sujet :

Inscrivez-vous à la newsletter Tendance

Retrouvez l’essentiel de nos thématiques Vie Pratique, Santé et Bien-être,Sciences et Technologie, Environnement et nature dans cette newsletter au plus proche de vos préoccupations et des tendances du moment.

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous